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it et travaille à Nice (06000)
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Marcel Alocco
réside et travaille à Nice (France), où il est
né le 8 février 1937. Après des études
de Lettres Modernes à l'Université d'Aix-en-Provence,
il revient à la pratique des arts plastiques par la médiation
de l'écriture et participe activement à l'Ecole de Nice
: d'abord avec Fluxus, puis de 1966 à 1970 dans la création
de l'esthétique Supports-Surfaces.
Dans l'esprit Fluxus il produit
des œuvres (Bandes-Objets, Le Tiroir aux Vieilleries) employant
des matériaux divers, puis en 1967/68 travaille sur des draps
de lit la transformation des formes confrontées aux conditions
d'application, tout en expérimentant avec "L'idéogrammaire"
le rapport textes-formes dans la peinture. Pour lui l'image est l'une
des composantes fondamentales de la peinture car quoi qu’on fasse, "Toute
peinture fait image" écrit-il.
À
partir de 1973, il élabore ses Fragments de La Peinture en Patchwork:
le tissu est peint, puis déchiré, remonté par couture
ou tricotage, traitant en un même processus les couleurs, figures
et supports liés, donnant ainsi pleinement sa spécificité au
travail plastique. Le détissage de la toile peinte intervient, à partir
de 1980, comme moyen de transformation de l'image par le déplacement
de fragments de support-couleur.
La technique la plus élémentaire du patchwork, introduisant
une dialectique continu-discontinu, y est annexée comme outil
d'ouverture pour la création, ainsi que le souligne Michel Butor:
..."on a chez toi tout un travail sur le déchirage du tissu.
Ni découpure ni déchirure. Car il n'y a ni ciseaux ni accrocs.(...)
La toile est libre chez toi autrement que chez les autres peintres, avec
ses bords déchiquetés, frangés, qui la font communiquer
avec l'extérieur". (Catalogue Alocco, Musée d'Art
Moderne et d'Art Contemporain, Nice, 1993).
L'exploration des origines (et des techniques archaïques) ont conduit
Marcel Alocco à s'intéresser (selon une hypothèse
de S.Freud) à l'invention du tissage à partir des cheveux
de femmes.
De février 1995 à fin 1999, il interroge la
peinture avec le support-couleur cheveu, développant de fines
miniatures de tissages élémentaires.
En décembre
1999, il décide arbitrairement d’arrêter son travail
de plasticien, et se consacre à l’écriture et l’illustration.
Reprise du travail plastique en décembre 2003, diverses études
de tissage sur l’image en ikat, puis avec « Mes Enfances » simule
sur papier 65x50 cm l’apprentissage du dessin et de la peinture
en étudiant la naissance de la figure chez les enfants de deux à cinq
ans.
Il expose en permanence (depuis 1990), à Paris, A l’Enseigne
des Oudin, et (depuis 2004), à Nice, Galerie Quadrige .
Parallèlement, Marcel Alocco a mené un travail d'écriture,
dirigeant de 1962 à 1965 la revue "Identités",
et en 1967-68 "Open".
Parmi ses publications, "Au présent
dans le texte" roman, (collection “ Contes et poèmes ”, éd.
P-J Oswald, Paris 1969) des poèmes, des essais, dont "In-Scription
d’un itinéraire" (janvier 1971),• La (Dé-)
tension, pratique du corps pictural " (1972) de nombreux articles
en grande partie repris dans "Des écritures en Patchwork" (Z'éditions,
Nice, 1987). Plus récemment, il a publié "Fragmentaires" (Editions
Voix-Richard Meier, Montigny-les-Metz,1995) "Introduction à l'Ecole
de Nice" (Editions Demaistre, Nice 1995) "Fragments d'un cahier
d'atelier" (in revue "Energeia, recherches doctorales",
n°3, Paris 1997) et ‘’ La promenade niçoise’’,(roman)
L’Ormaie, Vence, 1999. Laërte, ou la confusion des temps (Roman) éd.
L’Amourier, 2002.
La musique de la vie, Trois fragments septembre
1997–août 2000 (Poèmes) L’Ormaie, 2002.
Sur
la première période de son travail, jusqu’en 1974,
a été publié un « Alocco » établi
par Raphaël Monticelli, ("Les Cahiers de L’Amourier" Coaraze
06) avec entretien et une introduction de R. Monticelli, et la reprise
des préfaces de Catherine Millet (1970) et de Ben (1968/1972)
et le reprint des essais In-Scription (1971) et La (Dé-)tension
(1972).
A l’occasion d’une exposition au Centre International
d’Arts Contemporains, Château de Carros (06) à été réalisé un
catalogue rétrospectif de 184 pages Alocco, Itinéraire
1952-2002 (R.Monticelli-M.Alocco, Ed. L’Ormaie, 2002).
En novembre
2005 est paru un n° spécial Marcel Alocco de la revue Nu(e)
(N°32) présentant simultanément le travail plastique
et les écritures.
Marcel alocco aA contribué au « Fluxus en France »,
publié par le Centre Pierre Francastel et l’Université Paris
X-Nanterre (revue 20/21.siècles, n°2, 2005). En 2007 : Mes
Enfances, postface de R. Monticelli (La Diane Française) avec
8 sérigraphies, et un roman « … d’un âge
sans mémoire » (L’Amourier).
Dernières expositions personnelles :
A
Nice, Espace [Le
Fond de scène] Château Valrose, Université de Nice
en Mai-juin 2004 et à Villeneuve-Loubet, « Y’a un
cheveu » Musée
d’Art et d’Histoire ; 19 juin–12 septembre 2004, « Mes
Enfances », Galerie Quadrige, Nice, 10 novembre -7 janvier 2006.
En novembre-décembre 2004 il intervient au Collège Niki de Saint-Phalle
à Valbonne avec Sophie Losson sous le titre "Qu'est-ce qui s'trame".
A Paris, A l’Enseigne des Oudin, 2 avril - 25 juin 2005 « Autour
de Marcel Alocco, Nice à Paris (dans les activités de la
Galerie Oudin) », et « Au fil des enfances », 14 octobre-
23 décembre 2006.
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