Entrer dans l'univers des dernières œuvres de Philippe Baldacchino, c'est risquer de perdre toute notion du temps et s'immerger dans une étrange jungle peuplée de faunes athlétiques, d'amazones ardentes, de chevaux cuirassés de muscles, de satyres aux enlacements aussi ludiques qu'équivoques…
Pour peu que l'on adhère à l'imaginaire de cet artiste fortement influencé par la mythologie méditerranéenne et son culte du corps narcissique, on se laissera ensorceler par la composition en spirale de chaque tableau où la peinture, épaisse, saturée, contourne avec une étonnante douceur le dessin qu'elle délimite et accompagne.
Séduits, les yeux ne pourront s'empêcher de cligner devant la couleur généreuse, audacieuse, à l'image de l'artiste pour qui l'orangé, le vermillon, le bleu cobalt se marient en des noces tout aussi échevelées que le choix de ses sujets…
Formé à l’école des Beaux Arts de Toulouse dont il sort diplômé en 1987, Philippe Baldacchino a présenté ses dernières oeuvres à Valbonne en novembre dernier au cours d'une exposition particulièrement remarquée.