Je suis née à Paris, où j’ai vécu la plus grande partie de ma jeunesse. Je suis autodidacte et fière de l’être. Cette liberté a été enrichie par de nombreux voyages et différents lieux de vie. Je suis influencée par Egon Schiele, Nicolas de Staël, Kirchner. Le support de mes peintures est l’acrylique, l’encre de Chine, le sable, les papiers collés, les markers. Je peins au couteau, j’écrase la matière, à l’éponge, aux chiffons, avec mes doigts pour fondre la couleur. Je me laisse porter par ce que je ressens au moment de créer, j’essaie de varier autant les thèmes que les techniques. Mes inspirations sont puisées dans le street art, la vie urbaine, les visages… Ryan Hewett, Florian Nicolle, Gasparini, sont aussi pour moi une source importante d’inspiration.
Mes motivations ? Je n’en ai aucune idée précise. Est-ce la possibilité de créer quelque chose qui m’anime ? Je ne sais pas. Cela vient comme ça. Les toiles naissent les unes après les autres, c’est une pulsion créative : comme toutes pulsions, je ne les maitrise pas. Elles sont en moi, sans ligne directrice.
La création nait d’une idée, d’un flash, même d’une erreur. Elle agit un peu, comme un instantané, une photo et je pense qu’il en sera ainsi toute ma vie… Chacun de mes tableaux a son histoire, sa période…Chacun est libre d’y voir ce qui lui plait, d’interpréter mon travail s’il le souhaite. C’est ça l’art : laisser à chacun la liberté de voir ce qui le touche, ce qui lui parle le plus…
J’ai exposé de manière, disons, peu protocolaire, à Douala (Cameroun), Pékin (Chine), St Domingue (République Dominicaine), Fort de France (Martinique), Nantes… Je vais essayer de le faire de façon plus formelle.
J’ai des projets, des ambitions à court terme : travailler sur toiles plus imposantes, intégrer des matières comme le plâtre, renouveler mes thèmes, continuer à transmettre la beauté telle que je la perçois. »
Cathy Jacobs