"C'est en dessinant, peignant, modelant que j'ai vraiment pris conscience du monde qui m'entoure, et que je vis aujourd'hui l'expérience de l'Art comme un privilège », explique Catherine Monmarson. «C'est le meilleur moyen, pour moi, de rester « en éveil ».
Cherchant à comprendre ce que contient l’univers du corps humain, elle lui offre une place centrale dans son oeuvre. Le premier geste est d’abord spontané, destiné à prendre possession de l’espace. Puis lentement, par une succession de recouvrement, collages, repentirs, l’œuvre va prendre forme et se construire.
Les instruments utilisés pour peindre ne sont autres que des roseaux taillés, des branches. Ses médiums de prédilection : pigments et poudres fabriquées parfois à partir de noyaux de pêches cuits et broyés de ses mains…

C’est cette recherche des matériaux naturels qui unit son travail à celui de Noël Monmarson, potier à Opio depuis de longues années.
Biologiste de formation, passionné par la vie animale, celui-ci voue une prédilection à la statuaire animalière.
Partant d’éléments tournés puis assemblés, Noël fait vivre tout un bestiaire dont les stars sont indéniablement ces poules « à la forme ronde, généreuse, rassurante, parfaite de simplicité. »
La technique du Raku qui consiste à cuire à 1000° des pièces en terre et à les confronter ensuite au choc thermique de la sciure et de l’eau, crée ces craquelures et boursouflures qui leur donne une "âme archaïque".
Les Monmarson présentent à l’occasion de cette exposition un travail commun de sculptures Raku où comme le dit joliment Catherine : « Noël forme, moi je déforme et le feu nous unit!».