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Les ocres de la terre » |
Réunies sous les cimaises de la Salle Saint-Esprit pour
cette exposition hivernale, Catherine Pugliesi-Conti et Marina
Latta proposent une symphonie d’ocres et de brun brûlé où résonne
l’écho puissant de nos racines primitives. |
C’est aux Antilles où elle a passé une
partie de sa vie, que Catherine Pugliesi-Conti a trouvé l’inspiration
qui l’anime aujourd’hui. Cette tranche de vie l’a
entraînée vers les origines de ces peuples de couleur
et de ce fascinant et fragile environnement animal qui peuple ses
toiles. Reconnaissable à son style très personnel fait de contrastes autant dans le clair obscur que dans la composition, avec une attirance pour les ocres et les terres brûlées jetés sur toile de lin brut et collages de papier, ou soulignés dans des glacis à l'huile d'une extrême finesse, Catherine Pugliesi-Conti ne laisse pas indifférent. « Les feux de ces terres envahissent et brunissent ses toiles », dit un critique, « avec une telle puissance qu’on en ressent jusqu’à l’odeur… » |
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Marina Latta, elle, se passionne pour le Raku.
Ce procédé de cuisson, élaboré dans le Japon
du XVIème siècle correspond parfaitement à l’influence
africaine qui stimule sa créativité et produit cette
terre enfumée, aux multiples variétés de noirs
-les mats, les satinés, ceux qui absorbent la lumière
et laissent vivre les pièces- qui la fascine. Elle propose pour cette exposition des sphères en céramique « pour exprimer la rondeur, la chaleur et le mouvement de la terre, d’où s’élèvent des totems africains représentant la vie. » Mais si le Raku ne se réduit pas à sa technique il en est cependant indissociable. « La poterie est enfournée le plus souvent à chaud » explique l’artiste « et le résultat, que détermine l’aspect du glaçage, est obtenu après une durée qui varie de quinze minutes à plusieurs heures. Les surfaces émaillées prennent un aspect définitif après qu’on ait fait intervenir la fumée ou des matières combustibles pour en modifier les aspects qui deviennent métalliques, craquelés, irisés… L’intérêt du Raku tient à cette interaction de la volonté humaine et des forces propres aux matériaux employés, qui transforme chaque sortie de four en une nouvelle aventure. » |
Une
aventure aux parfums d’ailleurs que Catherine Pugliesi-Conti, établie
aujourd’hui à Roquefort-les-Pins et Marina Latta qui vit et
travaille à Grasse, vous proposent de découvrir
tous les sens en éveil…
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