Si les mondes étranges de Bernard Jan n’existaient pas, Charles Cermolacce pourrait les sculpter dans le poids de la pierre.
Si les créatures chimériques de Charles Cermolacce étaient encore dans limbes, Bernard Jan pourrait leur donner vie du bout de sa plume.
Tout sépare en apparence ces deux artistes dont l’un taille des blocs de pierre au burin tandis que l’autre trace sur le papier un lacis d’encre de Chine.
Pourtant leur univers imaginaire est bien semblable.

Cermolacce, l’autodidacte, agent des Parcs Départementaux à Sophia Antipolis, s’inspire des formes préexistantes des rochers que la nature lui livre.
Son travail patient, le plus souvent en plein air, s’achève quand la pierre s’est faite déesse, bête à corne, pagode ou citadelle imprenable. Jan, le professeur retraité à Nice, s’abîme dans la contemplation d’une racine, d’une rose des sables ou d’un capuchon de stylo
avant de laisser vagabonder sa plume dans les constructions les plus audacieuses où les bateaux poussent dans les arbres, les escaliers tournent en vis sans fin, les châteaux flottent entre terre et ciel…

Réunis à la Salle Saint-Esprit de Valbonne du 10 au 21 novembre, à l’initiative de l’association l’Art Tisse, les deux artistes réaliseront chacun une œuvre sous le regard du public.

Exposition ouverte tous les jours de 10h30 à 13h et de 14h à 18h.

Vernissage vendredi 12 novembre 2004.