Architecte et designer, constructeur de maisons en voile de béton, disciple et ami d’Anti Lovag, Thierry Valfort est connu et reconnu au niveau national et international pour ses créations à base de pièces d’origine aéronautique.

La Ville de Valbonne Sophia Antipolis en partenariat avec l’association l’Art Tisse, consacre une grande exposition, durant tout le mois de juillet, à ce créateur hors normes qui vit et travaille dans la vallée du Loup à Gréolières-les-Neiges.

Sous les voûtes de l’ancienne chapelle Saint-Esprit, à proximité de l’abbaye, on découvre son mobilier – table, bar, consoles en acier, inox ou tungstène  - conçu à partir de pièces d’avion chinées durant des décennies aux quatre coins de la planète.
« Mon travail sur la réutilisation de vieux sites industriels désaffectés et leur reconversion en habitat social m’a conduit à m’intéresser à une autre forme d’archéologie industrielle, raconte l’architecte-designer,  celle des objets issus des hautes technologies et remarquables par la noblesse de leur matériau et la perfection de leur usinage. Le contact direct avec ces pièces extraordinaires avec leur forme, leur esprit, leur énergie restituée, dicte la création et me livre sans retour en arrière possible, les clés de l’habitat du futur.»

Les œuvres de Thierry Valfort  sont accompagnées des photographies de Nicolas Dubreuil, son photographe officiel (également attaché à la maison Dior), dont le studio se trouve depuis de nombreuses années à la Cité Artisanale de Valbonne.

A l’extérieur de la salle Saint-Esprit, une installation monumentale accueille le visiteur. Sur le parvis, six trains d’atterrissage de Bréguet Atlantique jouent, notamment, le rôle de sas, permettant d’accéder à un nouvel univers : celui de l’espace et de la démesure dont chaque élément est propre à nous faire rêver.

L’exposition se poursuit dans le hall de l’hôtel de ville où sont présentés, à travers plans et dessins, les projets architecturaux de ce « fils spirituel »  du créateur des maisons-bulles, Anti Lovag. Comme son aîné, Thierry Valfort n’a jamais craint de bousculer les codes, inscrivant l’humain dans les milieux naturels et industriels qui l’entourent et illustrant, de façon éclatante, la filiation entre pensée et technologie.